Invité ce lundi du Grand Matin Sud Radio, le député-maire de Neuilly (Hauts-de-Seine) Jean-Christophe Fromantin fait le constat d’une France divisée aujourd’hui, qui aura par ailleurs besoin d’une clarification du programme d’Emmanuel Macron.
Retrouvez ci-dessous et ici le résumé :
Emmanuel Macron a donc réussi son pari d’accéder à la présidence de la République, et ce trois ans seulement après son éclosion politique et le début de sa notoriété publique. Interrogé par Dimitri Pavlenko ce lundi lors du Grand Matin Sud Radio, le député-maire de Neuilly (Hauts-de-Seine) Jean-Christophe Fromantin, actuellement sans étiquette mais classé à droite, s’est montré quelque peu critique envers l’attitude de sa famille politique entre les deux tours de l’élection présidentielle, tout en envoyant un message au nouveau Président.
« Le programme de Macron n’allait pas très loin, avec beaucoup de demi-mesures »
« On voit bien que la France est aujourd’hui totalement composite : il y a ceux qui ont rejeté les vieux partis, ceux qui se sont abstenus, ceux qui ont appelé à voter Macron avec enthousiasme, ceux qui l’ont fait par défaut… (…) Les contorsions sémantiques chez Les Républicains étaient totalement absurdes. Cela manquait de courage. (…) Il y a certaines idées d’Emmanuel Macron sur lesquelles on peut converger. C’est à lui de montrer la tendance qu’il veut imprimer. Ce sera en tout cas très compliqué de construire un gouvernement dans les jours à venir, puisque sa synthèse est bien trop large pour engager un programme de réforme. (…) Le programme d’Emmanuel Macron n’allait pas très loin, avec beaucoup de demi-mesures. Fiscalité des entreprises, grand emprunt, droit du travail… On voit bien finalement que ce programme ouvre des orientations, mais n’est pas très clair. C’est Hollande+, ou Fillon light, mais il devra préciser les choses demain. On aura probablement une chambre assez compliquée (Ndlr : à l’Assemblée nationale)« , a-t-il ainsi déclaré.
Alors que le nom d’Édouard Philippe (LR) revient ces derniers temps comme piste éventuelle au poste de Premier ministre, Jean-Christophe Fromantin a appelé à la prudence vis-à-vis de ce choix. « Il faut faire très attention. Qui peut faire cette synthèse aujourd’hui ? Pas plus Édouard Philippe qu’un autre. Je ne pense pas que le signal soit si facile que cela à envoyer…« , a-t-il tempéré.
« Ne pas oublier une partie de la France aujourd’hui dans l’angle mort des politiques »
Enfin, l’élu francilien assure que l’analyse de la carte géographique des résultats de ce second tour devrait forcer le nouveau Président à prendre à bras-le-corps l’immense dossier de l’aménagement du territoire. « Il est intéressant de regarder la carte de ce vote FN, toutes ces périphéries, ces territoires en difficulté ou en détresse. On parle beaucoup de métropolisation, mais je pense qu’il faut réinvestir les territoires, car la France n’est pas que quelques métropoles. C’est un appel très fort à ce que le futur Premier ministre, avec Emmanuel Macron, ouvre ce dossier de l’aménagement du territoire pour ne pas continuer à oublier une partie de la France qui est aujourd’hui dans l’angle mort des politiques« , a-t-il prôné.
La situation actuelle est on ne peut plus confuse. Les impératifs sont inconciliables. Rassembler du centre gauche au centre droit suffisamment large pour représenter 2 français sur 3. Tenir compte du carriérisme de nos députés qui feront tout pour survivre. Prévenir la multiplicité des candidats au premier tour qui pourrait voir se reproduire ce qui s’est passé au premier tour des présidentielles avec aucun candidat représentant une droite de reforme et le risque de triangulaires imposant des concessions entre un candidat de droite et un candidat FN et la nécessité absolue d’avoir des candidats « neufs » non carriéristes, seul gage d’aboutissement des vrais réformes avec ou contre le président Macron.
Les arrangements dans chaque circonscription pour qu’il n’y ait qu’un candidat 577 indépendant ou un candidat LR ou un candidat du centre s’imposent à mon avis. Il s’opposerait ainsi à un candidat majorité présidentielle. Et même là il s’agira d’un élection à risque car il faudra compter avec un candidat communiste, un candidat mélanchoniste, un candidat socialiste et ou écolo, un candidat FN ce qui représenterait plus de la moitié des électeurs dans la plupart des circonscriptions.
Quel est l’objectif?
Obtenir une assemblée nationale pouvant voter les lois nécessaires ( contre la pression des syndicats non réformistes (CGT FO) et de la rue manipulée) proposées par un gouvernement dont le premier ministre serait de centre droit probablement. Cette assemblée devrait comporter une majorité LR, UDI et 577 Indépendants.
Est-on sur cette voie. Du côté 577 INdependant; OUI. Du côté UDI et LR j’endoute vu que la machine à perdre de la droite est à nouveau en marche.
Merci de partager cette réflexion.
Le rapprochement avec Nous Citoyen est une bonne nouvelle.
Un rapprochement avec Rafik Smati aurait aussi belle allure.
Jalousie, quand tu nous tient