8 juillet
- Le choix des Français de placer le RN très largement en tête au 1er tour peut ne pas nous plaire, c’est mon cas, mais c’est la démocratie
- C’est la sincérité du scrutin qui fonde la promesse démocratique
- Or, fausser ce choix par des alliances contre nature, par des tambouilles d’état-major, qui plus est avec un parti d’extrême gauche, aux relents antisémites, est une erreur, un mépris, un risque majeur
- Nous nous engageons en politique pour faire gagner, pas pour faire perdre
- Les idées se combattent par les idées, en mettant notre énergie et notre détermination à convaincre. Pas en renonçant à nos valeurs
- Un combat se mène jusqu’au bout avec conviction, sur le terrain
- Priver les Français du pouvoir des urnes, c’est atteindre la démocratie dans ce qu’elle a de plus noble : la confiance …
10 juillet
- Ce matin, la France s’encalmine sous la pression des extrêmes …
- Avec un « bloc central » – je n’aime pas ce terme -, creux, puisqu’il n’est que le barycentre de quasiment tous ceux qui nous ont projetés dans cette situation par leurs politiques à la petite semaine, leurs querelles d’écoliers, ou leurs prétentions personnelles
- Alors que la France a besoin de souffle, elle étouffe dans un centralisme égotique, une dépense publique incontrôlée et dans une dégradation alarmante de ses missions régaliennes, de sécurité, de santé, d’éducation ou de justice
- Reconstruisons une perspective nouvelle, inspirée d’une pensée solide, d’audace, de liberté et de respect
- Réinventons cette droite, décentralisatrice, régalienne, européenne, qui fait confiance plus qu’elle n’oblige, qui investit plus qu’elle n’impose, qui voit en chaque Français, chaque territoire, une chance plutôt qu’une charge …
12 juillet
- Être/ ne pas être républicain ? Puisque le Président en fait le marqueur d’une coalition acceptable, sommes-nous certain de parler de la même chose ?
- Car en faire un principe sans préciser les contours, ouvre le risque d’ajouter un quiproquos, voire une incompréhension, à la confusion …
- La sagesse – ou plutôt, la recherche de stabilité, compte-tenu du désordre ambiant – appelle à ne pas décerner trop vite des brevets de « républicanisme » d’autant que les Français pourrait répondre :
- Que la dernière anicroche au principe républicain est d’avoir opéré des alliances contre nature pour orienter les votes
- Que le balancier (mal contrôlé) vers le NFP dont la conception de la laïcité est pour le moins ambigüe, interroge sur ses valeurs républicaines …
- Une clarification serait à nouveau bienvenue
- Mais, mieux qu’une lettre, une perspective de « réponses républicaines » en écho au vote des Français (en matière de sécurité, de pouvoir d’achat, de maitrise budgétaire et de décentralisation), éclairerait cette clarification …
14 juillet
- Et si nos territoires était la solution à la crise politique ?
- Pour contourner un centralisme devenu indécent et inconséquent
- En cherchant une majorité de projet pour et par nos territoires …
- Avec un Gouvernement composé des 18 Présidents de Région de métropole et d’Outre-mer, qui partageraient les fonctions ministérielles, complété par 18 Secrétaires d’État techniques
- Fort d’une double mission : répondre aux préoccupations des Français, agir là où ils vivent, pour l’emploi, le logement et les services publics ; et assurer un déploiement plus équitable des politiques régaliennes
- L’initiative présenterait trois atouts politiques majeurs :
- Un avantage démocratique : La légitimité des exécutifs régionaux (élus à la proportionnelle) est incontestable ; elle garantirait une double représentativité politique et territoriale de l’exécutif national
- Une promesse d’efficacité : Les ministres travailleraient ensemble à l’optimisation des politiques publiques en ajustant les solutions aux attentes qu’ils connaissent ; ils mettraient en place une trajectoire budgétaire audacieuse inspirée du « couloir de recettes et de dépenses » proposé dans le rapport Woerth pour articuler les engagements de l’État et des collectivités
- Une ambition : Ce gouvernement incarnerait une approche décentralisée de l’action publique ; il inaugurerait une politique moderne d’aménagement du territoire fortement exprimée par les Français.
- En convoquant la culture allemande du compromis, comprenons qu’elle s’inspire d’un format décentralisé de vie politique et de dialogue social. Cette proposition ressemblerait, toute chose étant égale par ailleurs, au dialogue entre le Bundesrat (représentant les Länder), et le Bundestag (représentant les partis)
- L’initiative ancrerait l’activité parlementaire dans les réalités vécues ; donnerait au Président l’opportunité d’aller au bout de l’acte décentralisateur qu’il a souhaité ; elle donnerait aux Français l’assurance que le projet politique repart de là où nous vivons ; elle restaurerait la confiance et l’esprit de réconciliation
- Et si nous faisions de cette crise une chance … ?