Jean-Christophe Fromantin était l’invité de France Info ce matin :
Exposition universelle 2025 à Paris : « On sent qu’il y a une espèce de moment pour la France »
Paris présente mercredi son projet pour l’exposition universelle de 2025, un an avant la désignation du pays hôte. Jean-Christophe Fromantin, du comité ExpoFrance 2025, est « convaincu » de l’emporter.
Un an tout juste avant le vote pour désigner le pays hôte de l’Exposition universelle de 2025, la France, la Russie, le Japon et l’Azerbaïdjan présentent leur projet au Bureau international des expositions, mercredi 15 novembre, à Paris. Sur franceinfo, Jean-Christophe Fromantin, président du comité ExpoFrance 2025, se dit « convaincu » de l’emporter.
franceinfo : La France a déjà remporté les Jeux olympiques de 2024. Peut-elle aussi organiser l’Exposition universelle, un an après ?
Jean-Christophe Fromantin : Ce sera l’un et l’autre. On en est convaincu. On sent dans nos contacts pris ces derniers temps à l’international et dans nos voyages de prospection qu’il y a une espèce de moment pour la France, lié en partie à l’image positive du président de la République à travers le monde. C’est comme si la France revenait sur la scène internationale, au travers bien entendu des grands enjeux géopolitiques, mais aussi de ces rendez-vous qu’elle est en mesure de donner au monde. Les Expos doivent marquer l’ère digitale, l’ère numérique, l’ère des innovations. C’est à la fois un immense laboratoire d’innovations, mais c’est aussi un énorme moment de rencontre du monde entier.
À quoi ressemblera cette Exposition universelle, si elle est attribuée à la France ?
Le projet est prévu de mai à octobre 2025 avec 50 millions de visiteurs, 120 hectares de village où le monde se rencontre et expérimente l’avenir. Il se déroulerait sur le plateau de Saclay (Essonne), au milieu du campus de Paris-Saclay, à quelques encablures de Paris, pas loin du Château de Versailles. C’est aussi un lieu très marqué par la jeunesse et très marqué par notre thème, qui est « La connaissance à partager, la planète à protéger ». On prévoit de construire un grand globe qui sera le pavillon des Nations. Cela représente à peu près un milliard [d’euros] d’investissement. Ensuite, on aménage un village sur une centaine d’hectares, où tous les pays ont leur lieu, leur espace, leur moment pour s’exprimer. Ensuite, il faut sécuriser. Il faut en faire la promotion à travers le monde, pendant plusieurs années.
Que prévoyez-vous, en termes de budget ?
On a construit l’Expo universelle sur le modèle des Expos du XIXe siècle, c’est-à-dire sans argent public. Nous avons fait du projet 2025 une entreprise autofinancée. L’acteur public est présent au travers des grandes infrastructures de transport, notamment du Grand Paris Express dont on a besoin pour brancher l’Expo sur le réseau de transports. Dès le départ, je me suis engagé à ce que le budget, qui est d’à peu près 3,5 milliards [d’euros], soit autofinancé. C’est-à-dire de gérer l’Expo comme une entreprise, comme le faisaient nos ancêtres au XIXe. La Tour Eiffel a été construite par les ingénieurs et les entreprises avec les souscriptions des Français. C’est une énorme, une immense entreprise, mais les Expos du XIXe ont laissé les traces que l’on connaît : le Grand Palais, la Tour Eiffel, la ligne 1 du métro. Une Expo universelle, c’est un héritage. Nous travaillons beaucoup à ce que la France ait la capacité de générer cet héritage qui marquera, on l’espère, le XXIe siècle.
Exposition universelle 2025 à Paris : « On sent qu’il y a une espèce de moment pour la France »