Le député-maire de Neuilly (DVD, ex-UDI), Jean-Christophe Fromantin, ex-soutien de François Fillon, annonce qu’il votera en faveur d’Emmanuel Macron, préférant « choisir » son adversaire plutôt que de laisser d’autres le faire à sa place, dans une interview à Famille Chrétienne.
Dans cette interview transmise lundi par M. Fromantin à l’AFP, il explique avoir « un peu de mal à comprendre ceux qui s’interrogent encore » et juge le ni-ni « trop facile » et marquant « une absence de courage ». « Faire un choix et l’assumer fait partie de l’éthique de responsabilité d’un homme politique, surtout quand ce choix est difficile et sujet à controverse », affirme M. Fromantin. « Je préfère choisir mon adversaire et le combattre, plutôt que de le subir et de pleurnicher.
Il y a deux adversaires possibles: Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Je n’adhère ni à l’un ni à l’autre sinon j’aurais fait un autre choix dès le départ. Mais je vais voter Emmanuel Macron pour ne pas laisser d’autres choisir à ma place », explique-t-il. Le député-maire assure qu’il ne fera « pas de compromis sur les points de désaccords » et défendra ses idées « dans une opposition constructive ».
« Aujourd’hui, même si je n’adhère qu’à 30% ou 40% de son programme, je pense que le débat sera plus ouvert avec lui qu’avec Marine Le Pen et que nous pourrons davantage avancer », indique M. Fromantin, qui affirme dans un communiqué avoir reçu « des torrents d’insultes » sur les réseaux sociaux suite à cette décision.
Les réseaux sociaux, qui servent parfaitement la violence des moeurs américaines, outragent la culture française. Il est inacceptable d’insulter un élu de la Nation, particulièrement dans la pratique irresponsable des pseudonymes. Le travail parlementaire de M. Fromantin mérite des éloges, quel que soit notre engagement politique. Cependant, dans l’entretien accordé à Famille Chrétienne, M. Fromantin avait abandonné sa réserve naturelle pour insulter un parti politique, soutien de notre démocratie, de nombreux membres et responsables de ce parti auquel il n’appartient pas. M. Fillon avait adopté une posture de violence subversive qui avait poussé de nombreux citoyens à voter pour M. Macron. Pour le deuxième tour, les violences de langage de M. Ferrand et de ses proches, soulignent la médiocrité du programme de M. Macron. Les insultes contre M. Attali, qui ne faisait que préciser une évidence (pour Whirlpool), sont graves et inquiétantes.
Le jeu dangereux, créé par M. Mitterrand, d’un prétendu danger fasciste corrompt le débat démocratique. Cette élection présidentielle, sous l’autorité arrogante de media discrédités, est une mauvaise affaire. Je regrette que M. Fromantin renonce à son travail de député. Comme homme qui avait refusé la publicité d’une candidature à la présidence, il a l’autorité morale pour parler du problème qui étouffe notre vie politique: il faut mettre fin à cette pratique anti-républicaine et tout futur scrutin présidentiel.
Je voterai blanc et je n’accablerai personne de mes pleurnicheries. Je veux retrouver une droite, une gauche et un centre, naïveté d’homme âgé. Ces familles étant définies par la place assignée à l’Etat. Je ne crois pas que nous aurons un Etat modeste (formule suisse) sous M. Macron.
Je ne comprends pas. Quand des candidats ne conviennent pas, il n’y a pas lieu de voter pour eux et ainsi de leur apporter un soutien dont ils s’empresseront de faire état.
Le vote blanc a un sens. Il faut l’exprimer résolument.