Interview à Atlantico : François Fillon à la reconquête du centre-droit

François Fillon à la reconquête du centre-droit

Dans une interview au site Atlantico, Jean-Christophe Fromantin s’exprime sur les atouts du programme de François Fillon pour reconquérir les Français, les électeurs du centre-droit et les avantages de sa candidature face à celle d’Emmanuel Macron :

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Il me semble que la reconquête de François Fillon se fera d’abord en s’adressant aux Français et en multipliant les initiatives sur le terrain. Plus que celles des Français, les défections subies sont davantage celles de quelques ténors qui, par leurs tergiversations, montrent leur opportunisme et les limites de leur loyauté vis-à-vis du candidat Fillon.

Sur le fond, la composante politique de centre-droit est attachée à quelques principes fondamentaux qui me semblent très compatibles avec le projet de François Fillon : la liberté d’entreprendre, le principe de responsabilité des citoyens dans les politiques de solidarité, le rôle central de la famille, la décentralisation et également l’ambition européenne qui a toujours été au cœur de nos orientations.

C’est à nous de mobiliser nos relais et de contribuer sur nos idées pour construire une plate-forme commune de réformes. C’est ce que je fais au travers de l’initiative 577 Pour la France.

Le programme de François Fillon comporte 3 avantages sur celui d’Emmanuel Macron : une volonté clairement affichée de s’attaquer à la dépense publique sur un niveau d’économie plus important mais avec une trajectoire plus réaliste ; le projet de passer avec les collectivités locales d’une logique de l’abondement à une logique de contrat pour leur donner davantage de marges de manœuvre dans la conduite des politiques publiques ; un positionnement très clair pour l’Europe sur les enjeux de défense afin d’ouvrir une nouvelle séquence de convergence.

Sur la personnalité, il y a une différence très claire en termes d’autorité personnelle et de capacité à faire face aux difficultés à venir. Je pense plus particulièrement au contexte géopolitique qui exigera de notre futur Président de la République une expérience et une force de caractère à la hauteur d’interlocuteurs à fort tempérament comme Trump, Poutine ou Erdogan.

Et, au-delà de ce que l’on peut penser des affaires en cours, la résistance dont François Fillon a fait preuve ces deniers jours démontre une personnalité solide et constante.

La volatilité des électeurs est inversement proportionnelle à la cohérence des candidats. Plus un candidat incarne son programme avec une ligne politique claire et assumée, plus il rassure ses électeurs, et plus ceux-ci constitueront un électorat stable. C’est la force de François Fillon – et c’est au motif de cette même cohérence que je ne voyais pas la possibilité d’un plan B –.

A l’inverse, l’électorat d’Emmanuel Macron a toutes les raisons de douter : de par le point de départ de son initiative – l’équipe gouvernementale de François Hollande – qui pose un problème de cohérence avec l’indépendance qu’il affiche, mais surtout par l’hétérogénéité de ses partenaires qui trahit davantage l’opportunisme de ceux qui le soutiennent plutôt que l’adhésion à une ligne politique claire.

L’autre sujet lié à la stabilité de l’électorat, concerne la mise en perspective d’une majorité parlementaire. Le projet de François Fillon a l’avantage de fédérer les électeurs de la droite et du centre en ce qu’il constitue une plate-forme de projet cohérente.

L’approche « ni droite, ni gauche » que revendique Emmanuel Macron aura beaucoup de mal à assurer une majorité parlementaire durable. Elle pourra se construire au cas par cas, sur tel ou tel texte de loi, mais cela créera une instabilité gouvernementale dont la France n’a pas besoin.

 

Une réflexion au sujet de « Interview à Atlantico : François Fillon à la reconquête du centre-droit »

  1. bonjour Monsieur,
    je suis allé vous écouter la semaine dernière à Chatou et j’ai beaucoup apprécié votre message ainsi que le soutien et l’énergie que vous avez déployés ces derniers jours autour de François Fillon.
    chef d’entreprise en région parisienne (douzaine d’emplois), en Picardie (160 emplois) et maire de mon petit village en Dordogne, j’ai lu avec intérêt votre programme. le principe de subsidiarité est clé et doit permettre des approches adaptées en fonction des territoires et j’ai à ce sujet quelques divergences sur les territoires ruraux et suis prêt à en discuter ou apporter, d’une façon ou d’une autre, mon expérience locale et mon éclairage (notamment sur les économies entre communes et communautés de commune).
    bien cordialement
    Benoît Bourla

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