GRAND PARIS – En 1900, Paris accueillait 50 millions de visiteurs pour l’exposition universelle. Un défi que voudrait rétirérer Jean-Christophe Fromantin, le maire (DVD) de Neuilly-sur-Seine. Il propose de lancer la candidature de la capitale pour l’Exposition universelle de 2025.
1889, 1900, 1937… et 2025 ? C’est en tout cas le rêve de Jean-Christophe Fromantin, maire (UDI) de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Depuis un an, il porte le projet « Expo France 2025 », dont il a donné le coup d’envoi officiel ce mercredi matin. Un lancement dans un lieu hautement symbolique : le Grand Palais (8e), construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900.
« Il faut que la France renoue avec ses grandes ambitions. Une telle initiative représente un élan en terme d’urbanisme, d’économie, mais aussi en terme de confiance », explique l’élu, qui s’est entouré de trois porte-parole : la navigatrice Maud Fontenoy, le chef cuisinier Anne-Sophie Pic et le mathématicien Cédric Villani.
Dépôt des candidatures en 2016
L’idée : s’appuyer sur le Grand Paris et les bâtiments déjà existants plutôt que de construire des pavillons. « Le Grand Paris va prendre forme en grande partie après 2020, détaille Jean-Christophe Fromantin. On pourrait proposer aux pays de s’emparer de nos monuments pour proposer des installations novatrices. Utilisons l’existant au lieu de se déporter très loin ! »
Le projet en est encore à l’état d’ébauche. Le thème, le modèle économique ou le territoire concernés n’ont pas encore été définis. Mais le calendrier, lui, est déjà fixé. « 2025, c’est dans longtemps, mais c’est déjà demain », sourit Jean-Christophe Fromantin. Objectif : être prêt pour le dépôt des candidatures, en 2016.
Pour l’instant, ni la mairie de Paris ni la société du Grand Paris n’ont été officiellement approchées. « Toutes les candidatures ont été jusqu’à présent portées par des politiques. Maintenant on veut faire l’inverse. On ira voir l’Etat quand ça sera prêt », explique Jean-Christophe Fromantin. Et son enthousiasme fait des émules. Une foule de partenaires se presse déjà pour faire partie de l’aventure. Entrepreneurs, entreprises privées, RATP, SNCF et même les universités. Ainsi, Sciences-Po ou la Sorbonne ont commencé à faire plancher leurs étudiants sur des propositions à soumettre à la commission.
Par Cerise Sudry-Le Dû