Ne nous trompons pas de combat ! Les chiffres publiés dans Le Monde du 3 novembre sont alarmants : 44% des français pensent qu’il faut « se protéger davantage du monde » contre seulement 23% qui pensent, au contraire, qu’il faut « s’ouvrir au monde » (CEVIPOF, Baromètre de la confiance politique). L’isolement contre l’ouverture ! Nous devons être conscient que l’option « isolement » serait la pire des solutions si nous considérons que notre projet d’avenir passe le développement et la croissance. Le monde est en pleine mutation, les rapports de force évoluent et la réussite de notre projet passera par la place que nous occuperons dans la mondialisation. Le sens de la responsabilité politique n’est pas d’agiter les peurs au prétexte de la crise en laissant croire que notre projet passera par le protectionnisme. Il est au contraire de rassurer chacun sur ses atouts, de prouver qu’ils sont qualifiants dans la mondialisation et de travailler à la valorisation des avantages comparatifs qui fondent notre compétitivité. Le sens de l’engagement politique est d’inspirer confiance, d’avoir une ambition et de mettre en place les conditions du développement. Comment un pays comme le notre peut accepter un avenir dans le protectionnisme ? Alors qu’en 2020, 30% des classes moyennes sera issue des pays émergents et que ces mêmes personnes prennent la France pour modèle, quel signal enverrions-nous ? Promouvoir le protectionnisme comme modèle, c’est mener une politique de renoncement à tout ce dont nous avons hérité. La crise actuelle est d’abord une crise de confiance car nous ne sommes pas capables d’imaginer un avenir à partir de nos atouts. Travaillons sur un projet d’ouverture en repensant la compétitivité de notre économie et le rayonnement de notre culture, en réformant nos organisations publiques et (surtout) en mobilisant de nouveaux talents plus au fait des enjeux et des opportunités de la mondialisation. Il existe une voie de développement, elle passera la densité des relations que nous tisserons avec le reste du monde. C’est notre devoir d’y travailler … pour nos enfants !
Le « protectionnisme » est un mot tabou, la « mondialisation’ est devenue politiquement correcte mais soyons honnete la france n’a RIEN gagné de cette mondialisation. Les gendarmes roulent en FORD, c’est une image mais elle est revelatrice de l’absurdité de cette mondialisation?…..
La france a gagné quoi en 20ans ? rien.
On exporte des airbus et quelques trains… on a perdu des millions d’emploi, on gere en deficit public, les français consommment 80% des biens durables importés…
La mondialisation c’est le jackpot pour le tiers monde ! le jackpot pour les grandes entreprises qui peuvent delocaliser sans freins ! La mondialisation c’est l’enfer pour les pays developpés.
Ca fait 20ans que l’on aurait du remplacer les charges sociales par une TVA sociale, mais la c’est du protectionnisme…
La mOndialisation c’est une chance pour la Chine, l’inde, le Vietnam….
La crise nous détourne en effet de l’évolution sociale ‘naturelle’, mais nous devons traiter des problèmes lourds de conséquences pour nos industries:
1/ Pourquoi les entreprises Françaises perdent la plupart des marchés internationaux (notamment en raison de charges sociales trop élevées)?
2/ Pourquoi laisse-t-on nos leaders nationaux délocaliser là où la main d’oeuvre est moins chère?
3/ L’Allemagne a rejeté catégoriquement une déflation de l’Euro (leur innovation et leur dynamisme leur permet encore de faire la différence), mais nous et le reste des Européens allons beaucoup souffrir puisque l’innovation se développe surtout ailleurs qu’en Europe de nos jours.
Comment peut-on rester un modèle alors que l’on n’arrive pas à donner du travail à nos enfants? Et je ne parle même pas de nos retraites, quand on voit comment à coup d’impôts et taxes la majorité des retraités figureraient dans la tranche des pauvres de la population (hormis les ‘hauts-fonctionnaires’ :))