Monsieur le Premier ministre,
Le nouveau Décret publié dans le cadre de la lutte contre la pandémie pose un certain nombre d’incohérences. L’une d’elles m’interpelle en ce qu’elle touche à la fois les précautions sanitaires, l’équilibre économique et le lien social. Il s’agit du fonctionnement des commerces de proximité.
La distinction faite dans le Décret entre les « établissements multi-commerces, les supermarchés et les hypermarchés » d’un côté et « les magasins de vente » de l’autre n’a pas lieu d’être. La seule règle efficace et équitable – au-delà du respect des gestes barrières – est celle qui garantit une faible densité de clients applicable à tous en fonction de la surface commerciale. Pour autant qu’il respecte ce quantum, fixé dans le Décret à 4m2, l’interdiction faite à un commerçant d’ouvrir me parait à la fois discriminatoire, incohérente et déloyale. D’autant que la diversité des commerces accessibles plaide en faveur d’une plus faible concentration des consommateurs dans l’espace.
Cette même incompréhension touche à la nature des activités autorisées. Autoriser la vente de matériel de bricolage, de tabac ou de textile et interdire les livres ne répond d’aucune logique. Ni sanitaire, ni relevant des besoins essentiels.
Comme vous le savez, nous sommes au quotidien aux côtés du Gouvernement pour mettre en place toutes les règles de précaution, de sécurité et d’organisation liées aux décisions que vous prenez. Nos services municipaux, nos équipes de police, nos élus, sont présents sur le terrain pour assurer la vie de nos communes, la sécurité et la sérénité de nos habitants. Plus que personne, nous nous sentons responsables et engagés dans la lutte contre cette pandémie.
Je vous demande en retour de nous faire confiance pour évaluer ce point d’équilibre entre l’efficacité sanitaire, l’avenir de nos commerces et le nécessaire lien social dont nos concitoyens ont besoin. Nous mettrons en place les moyens de contrôle dont vous savez qu’ils reposent majoritairement sur nos ressources propres.
J’espère vous prendrez des mesures correctives dans les meilleurs délais pour que ce confinement se passe dans des conditions d’efficacité et d’équité. J’espère aussi que cette demande fera écho à la confiance que vous affirmez constante et forte à l’égard des maires.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre en l’expression de mes respectueuses salutations.
Jean-Christophe Fromantin
On ne peut reprocher au président de la République de poursuivre son oeuvre annoncée de destruction de l’économie française qui, seule, semble permettre de favoriser les grands combats européens et écologiques Macroniens. Pour ces derniers, j’ignore si le projet de réintroduire les loups dans le bois de Boulogne est né dans le cerveau collectif du Conseil de défense écologique ou d’une décision du seul président; j’ignore également si l’affaire des visons danois retardera l’application de cette décision courageuse.
Sur le fond, les décrets du 2 novembre et du 29 octobre sont la négation de notre héritage républicain et ne pourront que servir l’esprit d’anarchie et l’esprit de tristesse qui nous menacent.
Particulièrement, l’article 4 du décret du 29 octobre est scandaleux comme arbitraire et invraisemblable: seuls les plus pauvres d’entre nous n’achèteront que des « produits de première nécessité ». Cette ânerie réglementaire nous transforme en hypocrites et contrevenants.
L’article 47, une nouvelle fois, semble ignorer l’importance des sacrements dans la pratique catholique.
Le télétravail, vanté par des politiciens ignorants de la vie des entreprises et les petits robots télévisuels, détruit l’esprit d’entreprise tout en épuisant les cadres supérieurs, accablés de « réunions » innombrables.
Pour retrouver une vie politique, indispensable à notre survie républicaine, nous avons besoin de nouveaux partis ou rassemblements politiques, animés par des élus et citoyens de la qualité de M Fromantin.