Assemblée générale de TEM : analyse et perspectives

L’Assemblée générale de Territoires en Mouvement s’est déroulée le 28 novembre dans un contexte de crise que nous avions anticipé dès la création de notre mouvement. La vision réductrice d’une France centralisée, en voie de métropolisation et d’une économie focalisée sur les technologies devait un jour ou l’autre faire réagir tous ceux qui, dans les périphéries urbaines, les villes moyennes et le monde rural, sont tenus à l’écart de cette évolution. Et il n’est pas besoin d’être, ni un géographe, ni un économiste, pour observer cette démission de l’Etat vis à vis de nos territoires. Après la fermeture des usines, nous voyons l’abandon des villages, l’éloignement des services publics, le déclin des villes moyennes, la fermeture des commerces et la dérive des banlieues … Le nouveau monde, incarné dans la « nouvelle économie », participe de la formation de nouvelles richesses individuelles et d’un appauvrissement collectif. Le bien commun n’est plus qu’un concept désuet. L’individualisme et la performance personnelle sont les codes de ce nouveau monde, stéréotypé, aseptisé, virtuel et financier …

Depuis quelques années nous défendons un autre modèle. Nous pensons qu’il faut articuler les territoires et les métropoles pour qu’ils se complètent et participent de l’émergence d’une économie singulière, mieux distribuée, moderne, au service des avantages comparatifs que notre culture et nos savoir-faire ont façonné avec le temps. Nous proposons une grande politique de revalorisation de notre patrimoine. Nous défendons une nouvelle architecture territoriale mieux adaptée aux défis actuels et plus économe en matière de dépense publique; nous appelons une ambition nouvelle pour l’aménagement du territoire et une politique de redistribution plus incitative; nous proposons de réconcilier deux pivots indispensables pour notre développement, les villes moyennes pour ce qui relève des politiques de proximité et les métropoles pour opérer la connexion  de nos territoires avec le monde ; nous défendons l’innovation pour qu’elle soit au service d’un progrès authentique et d’un développement pérenne. Nous appelons une perspective européenne au service de nos territoires et de ceux qui y vivent.

En 2019, nous défendrons l’ambition européenne pour autant qu’elle s’enracine dans le substrat historique et culturel qui donne à l’Europe sa raison d’être. Nous voulons une Europe qui réconcilie les territoires avec les enjeux de la mondialisation, dont les Etats soient solidaires pour faire face aux nouvelles hégémonies financières ou technologiques issus des grands blocs. Nous défendrons un capitalisme de long terme pour une prospérité durable et un bien-être social. Nous pensons, comme Robert Schuman l’avait anticipé dans sa déclaration de 1950, que l’Europe se développera dans une relation prospère avec le continent africain.

PS : Le PV de l’AG est à disposition des adhérents à jour de cotisation qui le souhaitent


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