Projets d’aménagement de la commune, état d’urgence, qualité de vie à Neuilly, je réponds aux questions de la rédaction de Neuilly Journal Indépendant dans le numéro d’octobre 2017. A lire ci-dessous et à retrouver sur le site de la Ville
Les habitants du quartier de Bagatelle découvrent ces jours-ci une place et une partie de la rue de Longchamp totalement réaménagées, végétalisées et plus conviviales. Cela illustre-t-il le nouveau Neuilly que vous souhaiteriez développer ?
Ce n’est pas tant une affaire de style mais plutôt le prolongement d’une politique que nous menons depuis plusieurs années de création ou de restauration des espaces publics. Cette esplanade manquait au quartier ; nous n’avions pas d’espace pour que les habitants puissent s’assoir, lire ou échanger. Nous allons installer un petit manège en saison comme nous l’avons fait sur la place Sainte-Foy et nous pourrons utiliser cette nouvelle place pour proposer des animations. Nos quartiers doivent être vivants.
De grands projets d’aménagement et de voirie sont en cours ou vont commencer dans les semaines à venir ; pouvez-vous nous donner des précisions sur les plus importants d’entre eux ?
Nous sommes dans la dernière phase de la construction du parking de l’avenue de Madrid. L’ouverture est prévue en mars prochain. Ce sont plus de 450 places qui vont être créées et qui seront très utiles pour oxygéner le quartier dont la problématique de stationnement était de plus en plus aigüe.
Nous avançons également sur la reconfiguration de l’avenue Charles de Gaulle. Après une concertation très positive, nous allons maintenant ouvrir l’enquête publique. Je vous rappelle que ce projet qui démarrera dès 2018, vise à recréer en lieu et place des contre-allées actuelles de grandes promenades de près de 25 mètres de large, à ralentir la circulation au centre, en ajoutant des phases de traversée piétonne, à redessiner la RN13 comme un boulevard urbain et non plus comme une autoroute urbaine et à construire un parking de près de 500 places.
Ce projet va fortement stimuler l’attractivité de l’avenue Charles de Gaulle et va recréer de la porosité entre les parties nord et sud de la ville.
Plusieurs projets de nouveaux bâtiments vont-ils également être lancés ?
Effectivement l’année 2018 va être marquée par le lancement de nouveaux projets. La société EFIDIS vient d’être retenue comme opérateur pour le futur immeuble de logements sociaux du 167 avenue Charles de Gaulle. Nous démarrerons au cours des prochains mois le lancement du nouveau complexe sportif, boulevard du General Koenig. Nous continuons par ailleurs à développer une politique très active de gestion et d’entretien de notre patrimoine immobilier.
Un récent classement des « Villes les plus dynamiques de France » a placé Neuilly en 2ème position sur 113 Villes de plus de 50 000 habitants ; au-delà d’une certaine fierté, comment interprétez-vous ce résultat très positif ?
C’est une grande satisfaction de voir la ville figurer en 2ème position des villes les plus dynamiques de France. Cela est dû en grande partie à la politique d’investissement et de développement que nous menons et que nous continuerons à promouvoir pour que la ville reste très attractive. Je souhaite partager ce classement avec toutes les équipes de la mairie qui travaillent au quotidien à appliquer cette politique. Ce classement doit également beaucoup au dynamisme de nos entreprises.
Un autre classement du Parisien place la ville en 2ème position en Ile-de-France pour le cadre de vie et en 1ère place pour la sécurité. Cette politique visant à promouvoir l’attractivité et le cadre de vie à Neuilly, se traduit en particulier par l’arrivée de grandes entreprises prestigieuses. Après RTL, c’est le siège de Christian Dior qui va être installé dans notre ville.
Nous sommes toujours en état d’urgence avec application du plan Vigipirate ; quelles dispositions ont été prises à Neuilly pour renforcer la sécurité des personnes et des biens ?
La situation reste très préoccupante et nous sommes tous en vigilance maximum. Cela se concrétise d’abord par une coordination permanente entre les équipes des polices nationale, municipale et le dispositif Sentinelle. De notre côté, nous améliorons encore le système de sécurité par l’installation de 10 nouvelles caméras de vidéo-surveillance et par le recrutement de nouveaux policiers municipaux. Nous travaillons également sur la mise en place d’une brigade de nuit, afin de compléter le dispositif de la BAC déployé par la police nationale. Nous restons également très attentifs à toutes les autres problématiques de sécurité mais aussi aux incivilités. D’une manière générale, la sécurité, par la vigilance et le comportement de tous, est un sujet qui appelle notre mobilisation permanente.
Vous avez été un député actif pendant 5 ans ; quel regard portez-vous sur les premiers pas du gouvernement Macron et sur ceux de sa majorité parlementaire ?
J’observe avec beaucoup d’attention les sujets qui portent sur l’avenir de nos communes : trois me préoccupent particulièrement : la réforme de la taxe d’habitation qui risque de priver les communes d’une recette essentielle et dont j’attends de savoir comment elle sera compensée par l’Etat ; l’évolution de la gouvernance territoriale car la complexité de la situation actuelle n’est pas tenable et le Gouvernement promet une nouvelle réforme de l’organisation métropolitaine, à l’occasion de la prochaine Conférence des territoires ; la politique du logement, en espérant un assouplissement de la loi SRU dont les modalités actuelles d’application sont injustement pénalisantes pour les communes comme les nôtres qui sont
soumises à des objectifs inatteignables. Je viens d’écrire dans ce sens au ministre de la Cohésion des territoires. Je vais suivre également avec intérêt et vigilance, la nouvelle loi de finances, en particulier en ce qui concerne les évolutions de la fiscalité du capital, car je suis convaincu que le redressement de la France passe par une politique plus dynamique d’investissement.
Vous êtes porteur depuis 2011 du projet d’Exposition universelle à Paris en 2025 ; la France est officiellement candidate aux côtés du Japon, de la Russie et de l’Azerbaïdjan ; quelles sont, selon vous, les chances de la France ?
Nous venons de déposer le dossier technique de la candidature au Bureau International des Expositions, puis nous allons entamer une campagne internationale pour faire la promotion de ce grand projet jusqu’à la date du vote, qui se déroulera en novembre 2018. J’étais présent à la Conférence des ambassadeurs à l’Elysée, au cours de laquelle le Président Macron a appelé notre réseau diplomatique à se mobiliser pour le succès de ce projet. Je suis très confiant car notre candidature a tous les atouts pour réussir : Le site de Paris-Saclay que nous avons choisi, adresse un message très fort vers l’innovation et la jeunesse ; le modèle économique – sans argent public – est un vecteur d’innovation ; le thème, « la connaissance à partager, la planète à protéger » rencontre beaucoup de succès auprès de la communauté internationale. J’ai pu le constater lors de mon déplacement début septembre à l’Exposition internationale sur les énergies du futur (Astana-Kazakhstan 2017) où j’ai pu rencontrer de nombreux représentants de différents pays du monde. Je suis convaincu que 125 ans après la grande Exposition universelle de 1900 à Paris, la France a beaucoup à gagner à être le pays hôte de ce grand projet dont les retombées économiques sont estimées à 20 milliards d’euros.