Jean-Christophe Fromantin était l’invité de l’émission « Carrément Brunet » sur RMC pour parler du renouveau nécessaire en politique, notamment à travers l’exemple d’Emmanuel Macron.
Jean-Christophe Fromantin était l’invité de l’émission « Carrément Brunet » sur RMC pour parler du renouveau nécessaire en politique, notamment à travers l’exemple d’Emmanuel Macron.
Laisser penser qu’un homme providentiel qui, et c’est vrai, énonce des idées de bon sens, mais de portée limitée, puisse être le sauveur de notre économie et donc de notre république, en devenant peut être notre prochain président, est tout simplement, à ce stade, une atteinte à notre intelligence. Si nous en sommes là, nous devrions être désespérés tant le paysage politique est vide de leader ou au contraire « gonflés à bloc » car il faut que l’on s’y mette.
Il ne peut s’agir, au mieux, que d’une manœuvre politicienne de ceux souhaitant une primaire à gauche ou, au pire, d’un coup des médias usés de rabâcher les mêmes litanies sur notre économie en panne, sur l’insécurité, ou sur l’élection présidentielle de 2017 commencée dès 2012.
Si Emmanuel Macron peut porter des réformes favorables à notre économie, il faut s’en réjouir et l’aider. Il faut aussi constater que ses « idées » sont aussi des idées dans l’air du temps et que leur densité vient des contrastes : un ministre dans un gouvernement de gauche développe du bon sens plutôt favorable aux entrepreneurs !
Tous les entrepreneurs ne sont pas de droite, mais pour une économie dynamique qui leur permet de gagner de l’argent, pour eux, pour développer leur entreprise donnant ainsi du travail aux salariés. De là, dire qu’il faut revoir le statut des fonctionnaires (l’idée est bonne) c’est tirer des cartouches en l’air en espérant qu’un canard passera juste au-dessus. Qui paye les cartouches ?
Malheureusement, les idées les plus simples ont du mal à se faire une place dans la tête de nos politiciens de gauche, farcis qu’ils sont de leurs « valeurs de gauche ». Tous ceux qui ne sont pas à genoux devant ces totems ne sont pas pour autant des esclavagistes. Je me pose la question c’est quoi ces « valeurs de gauche ». Liberté, égalité, fraternité sont des valeurs républicaines ; ni de gauche, ni de droite. Les catholiques votent principalement à droite et, catholique moi-même, je n’ai pas l’impression de mépriser ou d’exploiter mon prochain.
Je me souviens qu’en 1981 la gauche et ses valeurs répétait sans se lasser le slogan : « prendre aux riches pour donner aux pauvres ». Près de 40 ans après, les pauvres ne sont pas plus riches, les vrais riches sont partis ailleurs et les faux riches sont devenus plus pauvres. Résultats : une économie en panne et 10 % de chômeurs, une déprime généralisée. Ça rappelle le proverbe : « quand les gros maigrissent les maigres meurent ».
Et tant qu’à faire des citations : « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt ». Quand on parle de chômage nos politiques nous parlent des chômeurs et des mesures qu’il faut prendre en leur faveur. Alors qu’il faudrait parler des mesures à prendre pour libérer notre économie de ses contraintes et faire en sorte que celle-ci fonctionne pour qu’il n’y ait plus de chômeurs !!!
Les « valeurs de gauche » ayant souvent conduit à des outrances, principalement budgétaires et donc fiscales, le prélèvement global représente aujourd’hui 56 % du PIB. Le capital, le revenu, les successions, la propriété foncière, la consommation sont lourdement taxés. Ceci décourage les investisseurs et ralentit la consommation.
Avec un investissement réduit et une consommation bridée l’économie n’est pas prête de redémarrer et donc le chômage pas prêt de se réduire !! Il faut revoir la fiscalité, le code du travail, les fondements du dialogue social.
Seuls ceux qui n’ont jamais eu à recruter des salariés peuvent s’imaginer qu’une prime de 2000 € à l’embauche va inciter les chefs d’entreprise à embaucher massivement. On embauche si l’on a des commandes ; il faut donc des clients avec un pouvoir d’achat……il faut donc que les revenus aillent dans la consommation et non dans la fiscalité.
Alors, sommes-nous gonflés à bloc pour tout faire en vue de relancer la machine économique ?
Avec ou sans Monsieur Macron mais en tout cas sans ses amis politiques qui après avoir inventé le slogan « valeurs de gauche » à des fins électorales, ont plumé les Français, mis le pays à genou mais qui se portent individuellement plutôt bien dans leurs fonctions politiciennes.