Dans la même ligne que celle que nous avions adoptée à l’issue de la première lecture, nous ne participerons pas au vote de la motion de censure demain. Pour trois raisons :
Cette motion de censure va renforcer artificiellement la cohésion majoritaire alors que les débats sur la loi Macron ont démontré une véritable faille dans la majorité sur la politique économique de la France. Elle n’exprimera pas la sincérité des idées mais une majorité de circonstance.
- Cette motion de censure s’inscrit naturellement comme une conséquence du 49-3. Or, après plus de 300 heures de travail en commun, nous regrettons que le Gouvernement ait à nouveau recours à cette procédure plutôt que de prendre le risque d’aller au vote. Ce scrutin aurait sans doute permis de faire bouger les lignes à partir de quelques mesures concrètes de nature à faciliter les processus économiques.
- Cette combinaison ʺ49-3/ motion de censureʺ nous éloigne des Français qui attendent des actes politiques concrets plutôt que des postures politiciennes qui entament chaque jour la confiance vis-à-vis de la classe politique.
« Nous ne souhaitons pas participer à un exercice qui sonne faux et nous ne prendrons pas part au vote de demain. Pourquoi ? Parce que nous ne pouvons pas voter ʺcontreʺ cette motion de censure étant clairement opposée à un Gouvernement qui refuse les réformes de structures dont la France a besoin ; car nous ne pouvons pas non plus voter ʺpourʺ – avec les communistes – car certaines dispositions de la loi Macron en faveur des entreprises vont dans le sens que nous souhaitons ; par conséquent nous ne prendrons donc pas part à un vote qui, écartant le débat d’idées, ne permet que d’opposer les camps. »
Jean-Christophe FROMANTIN – Député UDI des Hauts-de-Seine
Thierry BENOIT – Député UDI d’Ille-et-Vilaine
Michel PIRON – Député UDI du Maine-et-Loire
Maina SAGE – Députée UDI de Polynésie française
Jean-Paul TUAIVA – Député UDI de Polynésie française
Je continue comme la dernière fois à ne pas comprendre cette abstention. C’est donner un blanc-seing à une politique globale désastreuse.
Que certains points de la loi Macron ne soient pas à rejeter n’excuse pas tout le reste et surtout le vide abyssal devant toute réforme d’envergure.