La vie est fragile, elle l’est encore plus au début et à la fin du cycle qui nous mène de la naissance à la mort. Et notre projet de société, notre principe de fraternité, est de rester solidaire tout au long de ce processus, d’assurer à chacun, quelles que soient les circonstances, que sa vie sera privilégiée ; en particulier au moment où il est le plus vulnérable. C’est le fondement du lien familial, mais c’est aussi celui du lien social qui unit chacun d’entre nous au plus profond de notre conscience.
La proposition de loi créant des nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie brise cette solidarité. En introduisant la sédation profonde et continue jusqu’au décès, elle bouleverse ce contrat social. Elle remplace l’accompagnement des personnes en fin de vie par l’autorisation délibérée de mettre un terme à la vie.
Au nom de la dignité, cette loi nous fait renoncer à l’exigence humaine de l’accompagnement, au profit d’une sédation finale dont il sera impossible d’arrêter les contours, ni de tracer les limites.
Défendre la vie est certainement l’acte politique le plus emblématique que l’on puisse poser. C’est le socle du vivre ensemble que chacun d’entre nous appelle de ses vœux. La loi Leonetti de 2005 avait permis d’atteindre ce juste compromis pour combattre la douleur et éviter l’acharnement thérapeutique. Cette loi était néanmoins exigeante. Elle appelait à ce que nous développions une véritable politique de soins palliatifs ; elle nous interpellait positivement sur la fin de vie ; elle nous permettait d’éviter la tentation d’un expédient qui risque de satisfaire d’autres attentes que celles liées à la dignité de la personne humaine.
Ne renonçons pas à cette exigence. Car la proposition de loi dont nous allons débattre n’est pas un prolongement de la loi actuelle, ni une réponse à ses imperfections, c’est un profond changement de paradigme qui nous laisse à croire que la fin de vie n’est plus tout à fait la vie…
ayant vecu personnellement a deux reprises cette situation je ne comprend pas que ce sujet puisse etre traite par des politiques de srcroit s ils n ont pas connu ou vecu ce type de traumatisme que seuls les inities peuvent comprendre.
toute posture politique ou ideologique est un outrage pour les victimes