Une rencontre avec le Pape ne laisse pas indifférent ; et celle que j’ai eu la joie de vivre avec le Pape François (le 9 février) restera un moment inoubliable. Cette rencontre est le fruit d’une série d’entretiens que j’ai engagée durant six mois autour de son encyclique Fratelli-Tutti avec des personnalités politiques, universitaires ou religieuses de confessions et de cultures différentes* ; convaincu que l’enjeu de fraternité est au cœur des métamorphoses que nous vivons et des défis qu’il nous faut relever. Ces regards croisés sur l’encyclique du Pape visaient à démontrer l’universalité de cette valeur socle. Sans fraternité, aucun progrès n’est possible, aucune innovation n’a de sens. Sans ouverture à la fraternité, aucune construction politique n’est viable, aucune pauvreté ne peut réellement être vaincue. J’ai présenté ce recueil de dialogues au Pape François. Un échange d’une exceptionnelle intensité. Pas tant par les arguments échangés, ni par des formules savantes, ni par la longueur de l’entretien, ni même par une conversation nourrie, mais par des mots simples, une atmosphère de confiance et des regards bienveillants. Une fraternité incarnée. N’est-ce pas là l’essentiel ? Le Pape prône « un langage chargé de vérité » comme condition préalable à la fraternité vécue. Si différent de celui qui tend à prospérer, dont les biais, les arrière-pensées, les préjugés ou les incohérences détournent de la vérité et dégradent la confiance. Pour chacun d’entre nous, la première contribution à la fraternité s’incarne d’abord dans notre sincérité. La confiance alors se crée, l’altérité se dévoile, et le langage se charge authentiquement de vérité. La fraternité permet de reconnaître à chacun une disposition à donner et recevoir. « Priez pour moi », a conclu le Pape à la fin de notre entretien. Comme une invitation à participer à ses côtés à l’œuvre d’espérance dont nous sommes chacun les témoins, forts de la sincérité de nos engagements.
* Michael Azoulay, Bertrand Badré, Michel Barnier, Xu Bo, Jérôme Cordelier, Loraine Donnedieu de Vabres-Tranié, Marguerite Léna, François-Daniel Migeon, Augustin Paluel-Marmont, Mgr Antoine de Romanet, Patrick Weil – Préface de Mgr de Moulins-Beaufort et postface de Philippe Levillain
Nous vous avons rencontré à Paray-le-Monial il y a quelques années et nous vous avons admiré. Nous espérons ne pas être déçus par votre choix de candidat pour la présidentielle , que vous défendrez les valeurs chrétiennes contre les courants de pensée négatifs et anti-chrétiens.
Sylvette Vialla