Suite à la décision par le Premier ministre de retirer la candidature de la France à l’Exposition universelle, j’ai répondu aux questions de Pierre de Vilno sur Europe 1
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Le président du Comité Expo France 2025 dénonce « le coût d’arrêt brutal » de la candidature française à l’Exposition universelle de 2025.
Alors que la France va retirer sa candidature pour accueillir à Paris l’Exposition universelle de 2025, le président du Comité Expo France 2025 ne digère pas la nouvelle. « Je suis très triste et un peu remonté sur la manière dont tout cela s’est passé », a déploré sur Europe 1 lundi Jean-Christophe Fromantin. Le président du comité de candidature dénonce notamment la façon dont l’exécutif a communiqué sur le retrait de la candidature.
« Sans véritable raison, sans explication ». « À quelques mètres de la ligne d’arrivée, le Premier ministre met brutalement un coup d’arrêt à ce grand projet sans véritable raison, sans explication, de manière cavalière », juge-t-il alors que l’information a été révélée par Le Journal du Dimanche samedi soir. Édouard Philippe y annonce « une lettre que je n’ai toujours pas reçue », complète Jean-Christophe Fromantin. Et, selon lui, Pascal Lamy, délégué interministériel chargé de la candidature de la France, n’a pas été mis au courant non plus de la nouvelle. « On ne peut pas neutraliser sept ans de travail comme ça, brutalement », note encore Jean-Christophe Fromantin.
« Un problème d’indécision de l’État ». Et le président du Comité Expo France 2025 d’expliquer les raisons du retrait : « Il y a des difficultés sur le métro du Grand Paris Express (…) Il y a une incapacité de l’État à dire aux investisseurs privés si la ligne 18 sera ouverte ou non en 2025. C’est ça qui a mis en péril le modèle économique de la candidature française. C’est un problème d’indécision et d’incapacité de l’État à programmer et budgéter les infrastructures. » Jean-Christophe Fromantin rappelle à ce titre que la candidature de Paris est financée par des acteurs privés : « À la différence des Jeux olympiques, il n’en coûte pas un euro d’argent public. »
Vers une nouvelle mobilisation. Mais le président du Comité Expo France 2025, qui assure avoir eu des centaines de soutiens, pourrait ne pas en rester là. « Je lancerai un appel dans les jours à venir à tous ceux qui veulent contourner les systèmes institutionnels pour dire : ‘Voilà, est-ce qu’il n’y a pas une part d’audace qu’on doit pousser dans une perspective d’une Exposition universelle nouvelle, différente, qui s’affranchit du risque public et politique ?' »