Jean-Christophe Fromantin était sur France Bleu à 8h10. Le maire de Neuilly-sur-Seine est le président d’Expo France 2025. La France est candidate pour l’Exposition Universelle de 2025 et c’est Jean-Christophe Fromantin qui est chargé de chapeauter son organisation. Il a donné son avis sur la manifestation des forains qui se déroule ce jeudi matin à Paris place de la Concorde. Il a présenté le projet « Expo universelle 2025 » de la France et il a donné son point de vue sur les primaires.
A retenir
« L’Expo de 2025, elle doit être ludique… le jeu, la détente, l’expérience fait partie des expositions universelles et clairement, ces expériences telle qu’on les vit sur une grande roue… fait partie de l’ADN des expositions universelles.
Ça n’exonère pas les forains de respecter les réglementations d’urbanisme… Il y a des règles, une autorité de l’Etat. Si on commence à ne pas respecter cette autorité de l’Etat, on voit où ça nous mène et c’est extrêmement dangereux parce que ça veut dire qu’il n’y a plus d’autorité si chacun fait ce qu’il veut par sa capacité à faire pression, on ne s’en sort plus. Il y a une règle, elle s’applique à tout le monde y compris aux forains. Il faut qu’ils la respectent ».
L’Exposition Universelle du 1er mai au 30 octobre 2025 si la candidature de la France est retenue
Il faut attendre 2018 pour savoir quel pays sera retenu pour cette Expo Universelle de 2015. Le Japon et les Russes devraient aussi être candidats. Ce sont des candidats sérieux. La France a « à peine deux ans pour faire une campagne à l’échelle du monde et convaincre des pays de voter pour elle … »
Les lieux
« Il y a 7 sites qui sont mobilisés et candidats en Ile-de-France : le plateau de Saclay, le triangle de Gonesse, des sites dans le Val-de-Marne, des sites à Marne-la-vallée, la vallée de l’Ourcq, donc plusieurs sites, qui représentent entre 50 et 100 hectares de disponibilité foncière, sont candidats. Depuis quelques semaines, on rencontre chacun de ces sites et on rentre dans un audit des capacités et du potentiel de chaque site.
Les projets
« Une Exposition Universelle, c’est une rencontre avec le Monde, c’est un moment où le Monde se donne rendez-vous ». Le thème c’est « La connaissance à partager, la planète à protéger ».
C’est donc appeler tous les pays du monde et les visiteurs pour partager leurs connaissances, leurs productions, leurs créations. Une exposition universelle, c’est la mise en commun de toute une série de connaissances pour en tirer un levier et en faire profiter tout le monde.
A cœur de cette exposition, il y aura un immense globe connecté de 130 mètres de diamètre « dans lequel les habitants du monde entier pourront envoyer des contenus sur les parois ou sur les supports de ce globe. Le visiteur aura l’occasion de faire le tour du monde, de pénétrer dans ce globe, d’en faire le tour et de voir toutes ces images, vivre toutes ces expériences, des interactions avec les habitants du monde entier pour véritablement rentrer dans une expérience au sein du globe ».
Autour de ce globe, il y aura un village équitable puisque tous les pays, au lieu de construire le plus grand pavillon par rapport aux autres, auront le même « sac de Légos », 500 mètres carrés, un certain nombre de modules et ils pourront paramétrer, transformer leur pavillon autant de fois qu’ils le veulent pendant l’expo pour donner à l’expo des configurations différentes selon des moments, selon des thèmes, selon des priorités ».
Les retombées économiques : 23 milliards d’euros et 150.000 emplois durables
« C’est toute la dynamique à la fois de l’investissement, de l’innovation qui permet cette perspective d’un demi-point de croissance. Ce n’est pas un « one shot » une exposition universelle, c’est un mouvement, une trajectoire… c’est une espèce de grand investissement réel.. mais en même temps immatériel, un investissement en idées qui marque pendant très très longtemps la dynamique de développement d’un pays ».
La primaire à droite
« Moi je ne vote pas à la primaire parce que je trouve tout simplement que ce processus n’est pas du tout dans les règles et dans l’équilibre de nos institutions. Ce n’est pas à un parti politique d’organiser la pré-sélection pour le compte de tout un pays. Ce n’est pas à un parti politique d’établir les règles qui vont mettre en place le futur président de la République ».
« Les primaires rabaissent le débat à la dimension des querelles des partis politiques et de leurs « chicaillats » internes. Ce n’est pas digne de cette fonction présidentielle.
Un retour en arrière
« On n’a que des candidats qui ont connu dans leur vie que la politique. Or aujourd’hui les problématiques du pays, elles appellent d’autres talents, d’autres compétences… La politique, elle doit être imprégnée des nouvelles compétences, des nouvelles expériences dont la France a besoin pour se développer. Et là, ce sont les mêmes qui depuis 20 ans, depuis 30 ans, occupent l’espace politique à droit comme à gauche. Et avec les primaires, on verrouille l’accès aux présidentielles ».
« Moi je suis surtout pour regarder devant ».