L’article 52 du projet de loi de finances vise à supprimer le portage par voie postale des bulletins de vote et des circulaires à la population dès les élections législatives de 2017. Cette évolution, sous prétexte de faire des économies et de préserver l’environnement, favorisera une fois de plus les grands partis politiques bien établis. En abandonnant le principal dispositif d’information des électeurs, elle favorisera les acteurs en place et ira à l’encontre du nécessaire renouvellement de la vie politique.
Au même titre que les Primaires – grâce auxquelles les grands partis politiques imposent une pré-sélection des candidats aux présidentielles – ce nouveau coup dur pour la démocratie prolongera dans le cadre des législatives la monopolisation progressive de la vie politique.
« Je voterai pour la suppression de cet article (…) A l’heure où les partis politiques génèrent autant de défiance vis à vis des populations, il est indispensable au contraire de maintenir les outils d’information qui permettent aux électeurs de prendre connaissance de l’ensemble de l’offre politique, au delà des partis qui bénéficient en plus d’un espace médiatique quasi exclusif » rappelle Jean-Christophe Fromantin, Député des Hauts-de-Seine et animateur de la campagne « 577 Pour la France ».
Monsieur Fromantin est un modéré, je le trouve ici trop modéré.
L’article 52 présente une menace grave contre nos libertés républicaines.
— Comme le souligne M. Fromantin, l effet, pourrions-nous dire le but, serait de favoriser les partis politiques en place, connus généralement. Je crois voir une rupture de l’égalité devant la loi.
En effet, la substitution incongrue de l’envoi électronique des circulaires politiques, au détriment de l’envoi postal, ne peut que favoriser la dépolitisation de la Nation, décomposition déjà trop avancée.. Elle ne peut que favoriser l’ignorance des partis peu connus ou inconnus. De façon évidente, les ordinateurs n’étant pas obligatoires, n’en déplaise à M. Macron, l’égalité devant la loi est violée. De plus, il est inutile d’insister sur les différents problèmes ophtalmologiques qui affectent notre population.
L’écrit reste le moyen de communication le plus efficace et le plus simple. Il favorise l’intérêt éventuel des mineurs et la formation civique par la famille. La consultation des circulaires électorales dans les mairies est une idée lamentable qui caricature les trop nombreuses caricatures socialistes survivantes.
–Le plus grave est le refus du portage par voie postale des bulletins de vote. Chaque citoyen avait à sa disposition préalable au vote tous les bulletins de vote. Il ne trouverait désormais ces bulletins que dans les bureaux de vote ce qui constitue UNE GRAVE VIOLATION DE LA LIBERTE DE VOTE. Le vote est secret mais le retrait des bulletins de vote, sur une table n’est pas secret. Toutes les manoeuvres d’intimidation, non visibles car antérieures ou postérieures à l’entrée, dans le bureau de vote, échappent au pouvoir de police du président du bureau de vote. Sans évoquer des histoires régionales, il y a une grave menace à la liberté de vote et la loi n’existe pas pour organiser les menaces.
Comme l’indique M. Fromantin, l’exposé des motifs de ce cet article liberticide est particulièrement stupide: « compte tenu des coûts économiques et environnementaux de la diffusion de la propagande électorale à l’ensemble des électeurs… »
Faut-il rappeler à M. le premier ministre que la liberté n’a pas de prix et que la tarte à la crème de la « modernisation » sent le rance.
M. Fromantin, que je ne bénis pas quand je dois affronter les obstacles vicieux de la rue Perronet, fait honneur à sa fonction de député de la Nation. Ses interventions parlementaires seront les bienvenues