Logements sociaux : la question relève d’une politique globale
et non pas de mesures coercitives
Les annonces du Premier Ministre sur le logement social ne vont rien changer à la situation actuelle. Aujourd’hui déjà, les préfets ont la possibilité d’intervenir et de préempter dans les communes carencées.
« Je ne vois rien de neuf dans les propositions annoncées » observe Jean-Christophe Fromantin. Quand il y a un manque de disponibilité foncière, les difficultés sont les mêmes pour le Maire comme pour le Préfet.
L’Etat sait bien que dans certaines villes, comme Neuilly, on ne peut pas atteindre les 25% demandés. Il est illusoire de donner des objectifs toujours plus grands. 78% des logements construits à Neuilly sont des logements sociaux, cela prouve la mobilisation de la Ville et les limites des dispositions réglementaires.
Il est inefficacement coûteux pour les finances publiques de s’entêter à vouloir construire des logements sociaux dans des communes sans disponibilité foncière et où le coût du terrain est exorbitant. Il est stérile d’augmenter les objectifs là où ceux existants ne peuvent déjà pas être atteints.
Seule une politique d’aménagement du territoire est à la hauteur de l’enjeu vital du logement. Dans la moitié du territoire français, les logements sociaux ne trouvent pas preneurs contrairement à Paris ou dans quelques grandes métropoles. L’enjeu est d’assurer un développement homogène sur l’ensemble de nos territoires.
La question relève donc d’une politique globale et non pas de mesures coercitives. Sinon, nous chercherons à faire toujours plus et loger un tiers de la population
enfin on parle de neuilly
bravo