L’UDF était une vraie force politique : aux élections européennes de 1979, la liste UDF obtient 27,6 % ; aux élections législatives de 1988, elle obtient 130 sièges, 2 de plus que le RPR ; en mars 1993, l’UDF obtient 207 sièges à l’Assemblée nationale.
En mars 1996, VGE dressait son bilan et formulait ses recommandations dans une lettre adressée aux membres du conseil national de l’UDF qui s’apprêtaient à élire son successeur à la présidence du parti. Il y rappelait son ambition quand il avait pris la présidence de l’UDF en 1988 : « Mon objectif était d’aller plus loin dans la voie de l’unité de l’UDF pour en faire une formation capable de jouer à forces égales avec les deux grandes structures du RPR et du Parti socialiste, de manière à pouvoir gouverner avec l’une sur la base d’un partenariat égal, et à combattre l’autre avec des moyens puissants. »
Il constate que « la réussite n’a été que partielle » car « le vrai pouvoir est resté entre les mains des partis composant l’UDF, au-dessus desquels flottait la faible structure de l’UDF (…) ramenée à son rôle réduit de confédération électorale ».
Il recommandait d’aller vers une UDF fédérale et ne lui prédisait pas un grand avenir si elle « n’affirme pas davantage son unité et ne maintient pas une ligne politique cohérente ».Il avait raison.
Quand, en octobre 2012, Jean-Louis BORLOO réussit à « réunir les indépendants, les familles centristes, les divers-droite et les tenants d’une écologie responsable dans une formation politique indépendante », il proclame « la refondation d’une famille » et s’inscrit clairement dans les pas de l’ancienne UDF de Valéry GISCARD d’ESTAING.
Ce sont cette énergie et cette ambition qui m’ont convaincu de m’associer à Jean-Louis BORLOO pour créer l’UDI. Elles doivent continuer à nous guider pour poursuivre l’élan qu’il a impulsé.C’est urgent, car aux élections européennes du 25 mai dernier, un seul parti rassemble plus de 10 % des inscrits… Et c’est le Front National !
Ce résultat ne fait, hélas, que confirmer la défiance des Françaises et des Français à l’égard du politique. Les partis traditionnels sont usés et ne sont plus audibles.
L’UDI a un rôle considérable à jouer dans la régénération de la vie politique française. Elle est à la fois un jeune mouvement et l’héritière d’une longue tradition politique : celle d’une droite modérée ouverte aux autres et sur le monde, proche de l’entreprise et profondément européenne ?
L’UDI ne doit pas recommencer les mêmes erreurs que l’UDF ni se contenter d’être utilisée comme une force d’appoint. Elle doit prendre toute sa place : celle d’une force politique puissante et cohérente prête à gouverner pour relancer la France.
Pour suivre ma campagne : fromantin-udi2014