Jeudi 26 mars, Jean-Christophe Fromantin était l’invité de l’émission « Ca vous regarde » sur LCP. Il a débattu de l’impact des chiffres du chômage sur le scrutin des municipales.
Jeudi 26 mars, Jean-Christophe Fromantin était l’invité de l’émission « Ca vous regarde » sur LCP. Il a débattu de l’impact des chiffres du chômage sur le scrutin des municipales.
Débat intéressant sur le diagnostic, mais trop court pour parler des solutions à mettre en œuvre. Il y a un certain accord pour dire que les politiques n’ont pas dit jusqu’à présent la vérité sur la situation économique et financière de la France. Pour dire que la France seule aura du mal à retrouver de la croissance et à booster l’emploi. Il faut agir au niveau de l’Europe, avec d’autres formes de gouvernance plus volontaires et plus efficaces. Pour dire qu’un redressement structurel prend du temps et qu’il faut aussi agir avec des effets de très court terme, vu l’impatience de l’électorat. Pour dire qu’un levier essentiel pour l’avenir est l’investissement mis en œuvre tout de suite. Mais je trouve que politiques et économistes n’arrivent pas à expliquer clairement que si l’on diminue les dépenses publiques on crée de la récession, que si l’on augmente les prestations de solidarité ou de service public on augmente la dette. Ce qui importe n’est pas le partage d’une richesse qui aura tendance à s’amoindrir. Il faut s’attacher à la dynamique. Il y a des dépenses infructueuses comme les emplois aidés, mais il y a aussi des dépenses qui auront un effet multiplicateur comme l’investissement ciblé sur l’innovation et les gains de productivité. Pas d’emploi sans croissance. Pas de croissance d’emploi à attendre au niveau des groupes industriels. Ils ont délocalisés. C’est au niveau des PME et entrepreneurs individuels et en recherchant à produire de la qualité qu’on trouvera les gisements de croissance. Qui dit qualité, dit plus de main d’œuvre et plus de débouchés extérieurs. Sans redressement de la balance commerciale, il n’y aura pas de croissance.