A quelques mois des élections municipales, dans un contexte national de plus en plus confus, nous devons nous interroger sur le sens des élections à venir et sur la contribution que chacun peut y apporter. C’est un enjeu de taille dans notre pays dont l’essentiel de la richesse réside dans les territoires.
C’est la raison pour laquelle, alors que près de 80% des Français disent ne plus faire confiance aux partis politiques, nous ne pouvons plus nous contenter d’aborder ce scrutin en considérant les « étiquettes » comme le marqueur essentiel de nos votes ; nous devons faire preuve de plus de discernement et aller au-delà d’une lecture partisane des enjeux politiques. Car, si nous voulons bâtir une nouvelle perspective de confiance et redonner un sens à l’action politique, il sera de plus en plus nécessaire de progresser vers la prise en compte des seuls critères qui fondent l’engagement politique : les valeurs, le projet et les compétences au service de nos territoires et de la France.
Aussi, nous pouvons nous inquiéter de la prise en main des élections locales par les partis politiques : une investiture nationale a-t-elle un sens quand il s’agit d’abord de mobiliser des compétences pour développer nos villages, nos villes ou nos métropoles ? Sommes-nous certains que le mot « rassemblement » a une signification quand on agrège sur une liste des hommes et des femmes, sélectionnés par des partis dont les leaders ne cessent de se disputer des postes ? Ne sommes-nous pas en train d’implanter dans nos territoires les scories de la vie politique nationale au prétexte d’étendre le pouvoir de ceux qui ont fait de la politique un métier ? Alors que les partis sont en crise, les investitures ne mettent elles pas nos villes en situation de devenir des espaces d’affrontement plutôt que des territoires de projet ?
Le renouveau que chacun d’entre nous appelle de ses vœux passe par les responsabilités que chaque citoyen est prêt à prendre dans cette nouvelle approche de la politique. Si nous ne nous interrogeons pas sur notre contribution à l’avenir des territoires au sein desquels nous vivons, alors nous ne pourrons plus nous indigner de la dégradation de la situation économique et du climat social. Que ce soit comme candidat, comme supporter actif ou comme simple soutien, c’est notre audace, notre implication et notre courage qui permettront de faire émerger des démarches audacieuses et innovantes inspirées par le développement des territoires et la quête du bien commun plutôt que par des calculs politiciens tendus vers la prise du pouvoir.
Privilégions le pouvoir d’agir. Ayons enfin le courage de nous libérer des étiquettes et d’encourager des « candidats libres » : libres de s’engager par rapport à ce qu’ils peuvent apporter à leur territoire plutôt que des avantages que la politique peut leur apporter ; libres de proposer à nos concitoyens des projets concrets, ancrés sur les valeurs auxquelles ils croient, plutôt que sur des slogans creux ou des promesses jamais tenues ; libres de fédérer des talents autour de leur programme plutôt que d’organiser un casting à partir d’ambitions personnelles ou de coalitions improbables entre les partis ; libres de choisir les compétences dont la collectivité a besoin plutôt que de satisfaire des candidats poussés par les états-majors parisiens ; libres de construire une perspective d’avenir plutôt que d’assurer à n’importe quel prix les prochaines échéances …
Si nous n’engageons pas cet élan de liberté alors la France continuera à s’enfoncer dans une crise de confiance, l’engagement politique perdra progressivement toute sa signification et nos territoires seront de plus en plus les otages de combats politiques, au détriment des rassemblements nécessaires pour construire l’avenir.
Les élections municipales sont une excellente occasion de réinitialiser le logiciel politique et d’inscrire nos engagements dans ce principe de subsidiarité qui a fait la réussite de notre pays. Alors, passons de la critique à la mobilisation, ne laissons pas les partis politiques décider à notre place quel candidat est le meilleur pour gérer nos villes et nos villages.
Rassemblons autour des projets et des compétences, faisons le pari de la liberté pour que vive la démocratie locale.
Ping : Un nouveau label pour les municipales : "candidat libre"… de tout parti | CatInfor.com
Mais comment ne pas être d’accord avec JC Fromantin, d’ailleurs aujourd’hui un député ou tout autre élu sous une étiquette quelle qu’elle soit, peut changer de parti pendant son mandat sans que celui-ci ne soit remis en cause. Ainsi comme on l’a vu à Neuilly/Seine lors des dernières municipales (2008), les membres du groupe « Fidèle à Neuilly » exclus par l’UMP pour rejet du candidat soutenu par l’UMP (JC Fromantin) se sont tous réinscrits à l’UMP l’année suivante et sont de facto sur la liste d’opposition au Maire et membre du parti qui le soutient: on marche sur la tête! Comment peuvent-ils justifier un tel grand écart si ce n’est de la pure politique politicienne!
La notion de parti n’est plus un problème d’appartenance mais d’engagement sur des valeurs et des projets.
La neuilléenne que je suis a choisi de voter pour JC Fromantin en raison de sa volonté d être un homme politique libre et a bien compris qu en tant que député, il avait besoin d appartenir a un groupe politique pour participer aux debats a l assemblee nationale. Il s est joint au groupe politique qui semblait repondre le mieux a son souhait de renouveler et de donner du sens a l engagement politique. Il n a besoin d aucune étiquette à Neuilly pour être candidat et il a su s entourer d une équipe compétente qui agit au service du bien commun. Cela suffit.
Monsieur Fromentin,
Trop c’est trop ! Vous prêchez pour votre paroisse en nous expliquant que lors d’élections municipales les partis politiques n’ont rien a y faire !
Soyez au moins cohérent ! Cessez de cracher dans la soupe…
Ayez le courage de quitter l’UDI. Vous en êtes membre fondateur , mais vous ne désirez pas d’investiture ….pour « faire croire » à votre liberté et berner tout les électeurs .
Je crois que Neuilly mérite mieux qu’une succession de « petits rois » !
Vous avez une façon très perfide de faire de la politique …. Car désolé , au risque de vous déplaire , vous faites de la politique et ce n’est pas la soif du service, mais la soif du pouvoir qui guide votre démarche électoraliste !!!
Je ne connais pas M. Fromantin mais si ce qu’il dit pouvait être suivi, j’applaudirai des deux mains. En tout cas je trouve votre jugement bien sévère. C’est sans doute difficile de s’extraire de cette donne politique, la dénoncer est déjà un bel acte de courage…