Après la crise financière, la France traverse une crise structurelle qui révèle l’obsolescence de son modèle. Notre organisation institutionnelle et territoriale n’est plus adaptée à la nouvelle configuration du monde et de son économie. Si nous voulons renouer avec la croissance et pérenniser nos équilibres sociaux, nous devons impérativement enclencher la mise en place d’un nouveau modèle de développement qui prenne en compte la mondialisation. C’est un défi politique, c’est aussi celui d’une droite qui n’a d’avenir que si elle a l’audace de s’inscrire dans cette grande ambition.
Pour relever ce défi nous devons fixer un cap, assurer nos valeurs fondamentales, élaborer une plate-forme politique et fixer un calendrier. Cette exigence est fondamentale si nous voulons participer de façon constructive au débat qui s’annonce et élaborer les contours d’un nouveau projet français et européen.
Le cap c’est celui de la soutenabilité d’un modèle de société qui puise ses valeurs dans ses racines judéo-chrétiennes. Dans cette période de crise il est essentiel de rappeler les exigences éthiques de ce modèle, son ancrage européen, son attachement à une économie performante au service de l’homme et son sens profond du devoir individuel.
Les principes d’initiative et de responsabilité sont au cœur de ce modèle ; l’actualité nous incite à les revisiter d’urgence à l’aune des nouveaux enjeux de la mondialisation.
C’est la raison pour laquelle il est urgent de fédérer et redynamiser une droite moderne, attachée 1) à un Etat stratège et régulateur plutôt que « prestataire », 2) à une Europe dynamique, solidaire et fédérale et 3) à des territoires organisés pour encourager à la fois les initiatives économiques et la responsabilité sociale. C’est la raison de mon appartenance au groupe UDI (Union des Démocrates et Indépendants) et ma motivation à participer à un rassemblement plus large.
La plate-forme politique à élaborer devra donc avoir cette triple exigence d’humanité, de compétitivité et de responsabilité. Parce qu’il est à la base de l’engagement politique, le territoire me semble être le point de convergence de ces trois dimensions. Il a l’avantage d’être à la fois une perspective de projet, l’espace de dynamisation de nos avantages comparatifs et une échelle d’optimisation de nos politiques publiques. Dans les semaines à venir j’organiserai la 1ère « université des territoires » pour avancer très concrètement sur ces nouvelles bases et envisager un nouveau modèle d’organisation.