L’élection présidentielle de 2012 aurait du être l’espace de débat sur l’avenir de la France dans la mondialisation. Ça ne l’a pas été, ça ne le sera pas. Pour de multiples raisons, le débat s’est focalisé sur des sujets périphériques et sur des perspectives de court terme. Les « Fronts » ont occupé le terrain avec leurs solutions simplistes fondées sur les peurs légitimes des populations les plus angoissées. Un tiers des français ont voté dans ce sens exprimant ainsi leurs inquiétudes. Et ces nouveaux Fronts, sûrs de leurs dynamiques, prétendent aujourd’hui incarner le renouveau – bien que les solutions qu’ils proposent soient celles d’un autre siècle –. Gardons nous de les suivre sur ces voies sans issues. Ils sont les derniers soubresauts d’une crise de sens. Mobilisons-nous pour redonner confiance et dessiner le projet politique du XXIème siècle. Rappelons-nous que la politique a pour mission de préserver la paix et de préparer l’avenir. Appelons ceux, issus de la Droite et le Centre, à se rassembler sur des valeurs et sur un projet ambitieux. Si nous en sommes là c’est probablement parce que nous n’avons pas su répondre aux inquiétudes de nos compatriotes. Nos discours n’ont pas porté l’espérance attendue. Il est temps d’agir. Aujourd’hui, nous sommes face à trois échéances : À très court terme nous devons éviter le grand coup de « marche arrière » que provoquerait le retour de la gauche au pouvoir. La France n’a plus les moyens d’un risque socialiste à grand coup de dépenses publiques, de libéralités et de destruction des valeurs. Ensuite, quelque soit le résultat des présidentielles, nous devons faire des législatives une étape décisive dans le réamorçage d’une force politique qui place les valeurs d’initiative, de responsabilité et de proximité au centre d’un projet. Enfin nous n’échapperons pas à l’organisation d’un grand débat, dépassionné – hors échéances électorales – sur l’avenir de la France dans la mondialisation. Si nous voulons restaurer la confiance nous devrons prendre le temps d’expliquer que l’emploi passe par le développement de l’entreprenariat, la réduction des dépenses publiques et la modernisation de notre système éducatif ; qu’il n’y a pas de solidarité sans une prise de conscience des responsabilités individuelle et collective, sans une gouvernance qui s’inscrit d’abord dans la revitalisation des échelles de proximité ; que la France ne sera forte dans la mondialisation que si elle s’ouvre, si elle restaure le potentiel économique et social de ses territoires et si elle s’inscrit dans une nouvelle ambition européenne. Ce premier tour nous met au défi d’avancer et de proposer des voies nouvelles. Prenons nos responsabilités, ne nous trompons pas de combat, courage !
Je suis stupéfait de lire le message de Vik.
Le faux envahit tous les médias et plus particulièrement internet.
Prétendre que « François Pinault, Serge Dassault » rejoignent Hollande relève du mensonge pur.
Laisser entendre que M.Thomas Piketty est un économiste sérieux et non idéologue relève également du mensonge.
On connaît bien sa théorie , l’impôt n’est pas assez progressif en France. Il s’appuie pour sa démonstration sur le fait que certains revenus élevés échappent à l’impôt (tel les Noah ?) pour faire croire que la majorité des ménages aisés ne paient pas assez d’impôts.
Un peu de sérieux de grâce !
Depuis l’instauration de l’élection au suffrage universel, le 2e tour est un face à face médiatique entre 2 écuries prêtes pour le combat. Il est vrai de dire que l’on focalise trop sur les personnes et pas assez sur les programes, le talent d’orateur enmenant trop souvent le vote vers des voies extrêmes et sans issue. La personnalisation est encore accrue par un show médiatique permanent. Or, il est clair que le futur Président de la République sera dans une situation de contrainte budgétaire telle qu’il n’aura pas d’autre choix que de diminuer la dépense publique, augmenter les impôts et chercher de la croissance/compétitivité.Dès lors parler de poitique de gauche ou de droite n’a plus de sens et le retour de la gauche au pouvoir, soutenue par un économiste aussi renommé que M.Thomas Piketty, le ralliement de chefs d’entreprises tels que François Pinault, Serge Dassault, ne me font craindre aucun retour en arrière à la doctrine du tout Etat.Je crois cependant qu’il faut à la France un Mario Monti, un technicien, un économiste qui saura redresser le pays de manière pragmatique et non doctrinaire en mettant au coeur de son discours, le travail, l’emploi, la croissance, la redistribution,la compétitivité et aussi l’exemplarité.C’est pour un homme ou femme de ces qualités là que je voterai, mais je ne suis pas sûre qu’il soit présent au 2e tour, si tant est qu’il l’ait été au 1er…..
Cette élection présidentielle a exacerbé les défauts trop souvent constatés de ce mode de scrutin : en focalisant l’attention sur les personnes, elle fait passer le projet au second plan ; en encourageant la lutte de machines politiques, elle encourage les logiques de partis aux dépens d’une vraie diversité et de vrais débat d’idées ; en réglant son pas sur l’incessant tourbillon médiatique, elle favorise le saupoudrage permanent de mesures aussi vite annoncées qu’oubliées.
Comme si les personnes élues devaient être autre chose que des courroies de transmission intelligentes, consciencieuses et fidèles d’un projet présenté avec franchise et détail lors de la campagne et légitimité par les suffrages. Comme si, à l’inverse, nous élisions un souverain dont la personnalité déterminera la politique.
Mais au fond, comme le suggère Jean-Christophe Fromantin, le rendez-vous des présidentielles est peut-être déjà passé, ou en tout cas il est trop tard pour en espérer grand’ chose.
Avec la disparition des marges de manœuvres budgétaires, on peut espérer que le Parlement sache incarner, lors de la prochaine législature, ces forces d’innovation, de proposition et ce courage de mise en œuvre qui manquent à notre exécutif. Les récentes réformes constitutionnelles lui en donnent en tout cas les moyens. Mais pour cela, il faudra que nos députés soient élus sur les bases d’un projet responsable, à l’issu de débats qui auront fait apparaître les vrais enjeux qui se posent à la France. La légitimité réformatrice de la future chambre basse du Parlement est à ce prix. Un mois de campagne donc qui commencent presque maintenant ; un mois de campagne où chaque candidat pourra engager localement, dans ses territoires, ces échanges démocratiques dont nous avons été trop tôt sevrés.
Je réponds: qu’il y a des gens qui ont beaucoup de qualités, de compétences, et des valeurs solides. Mais, curieusement on me demande de voter, c’est à dire de « choisir » parmi ce qu’il y a de plus démagogique, vil, et sans scrupules à ces présidentielles. Dois-je comprendre qu’on attend de moi que je fasse aveuglement « confiance » à des gens qui prouvent tous les jours que c’est en pure perte ?! Au 2ème tour je n’irai pas voter. Au mieux, j’irai voter blanc. Je me fiche de celui qui sera élu. Je considère que quelque soit le prochain président, il n’aura aucune marge de manoeuvre; c’est même souhaitable. En revanche, je pense que le redressement de notre pays se fera « en marge », à contre-courant … par les entreprises, par la recherche, par les entrepreuneurs, et une certaine idée du volontarisme qui s’installe en prenant une forme de « défiance » … bref, tout ce qui fait notre pays, en dehors de l' »image », du « baratin », et du dogme qui « sâcralise » le rôle omniscient de l’Etat et de la dépense publique. Peut être qu’il reste un peu de « sens » à attendre de la part de ceux qui se présenteront aux prochaines législatives, et qui je l’espère changeront les choses petit à petit en partant du « bas » ?! Là, je suis prêt voter ! et, même à m’engager s’il le faut. De cette optique, la formule « ne nous trompons pas de combat » commence à avoir un sens.
Votre analyse est bonne. Le seul problème auquel nous sommes tout de même confrontés est qu’une partie d’un électorat de droite et du centre serait prête à sacrifier M. Sarkozy pour bénéficier de l’appel d’air qui sera inévitablement provoqué par le recomposition du paysage politique à droite. Malheureusement, les mêmes causes provoquent les mêmes effets. Des rivalités politiques désormais bien connues ont amené M. Mitterrand au pouvoir en 1981. Nous voyons aujourd’hui et subissons encore le résultats d’un jeux politique de courte vue. Certes M. Chirac a fini par devenir Président. Il n’a pas corrigé les erreurs du passé qu’il avait provoqué; ses successeurs non plus. Et malgré tout, je ne souhaite pas que les enfants du mitterrandisme nous fassent subir les mêmes erreurs. Devons nous nous résigner ? Non, mais nous ne devons pas non plus laisser le pays sombrer dans l’obscurantisme par stratégie politique. Les milliards coûtent chers et le poids de l’inaction nous enferme un peu plus chaque jour dans un monde dépassé. La voie est certes compliquée, mais les hommes politiques devraient savoir assumer un choix qui place l’intérêt des français avant leur avenir politique.
Merci de cette analyse lucide à laquelle je souscrit entièrement
Et merci de cette prise de position claire pour un vote Sarkozy au 2ème tour. Ce n’est qu’à partir de positions nettes sans arrières pensées que l’on pourra reconstruire une France qui part à la dérive.