La campagne présidentielle semble complètement encalminée dans les problèmes du présent. On ne compte plus les sujets – certes importants – qui sont évoqués mais qui ne participent que trop rarement à l’évolution structurante dont on a besoin pour résoudre nos difficultés profondes. L’actualité est probablement une des causes de cette étonnante réduction du débat – mais peut on s’en contenter ? La période que nous vivons est une période de re-configuration; elle appelle inévitablement un changement de modèle. Si la séquence électorale ne s’empare pas de ce débat alors nous risquons encore de passer à côté des vrais enjeux. Et le temps joue contre nous car ce monde qui tourne de plus en plus vite ne nous attend pas; il appelle de nouvelles idées et un nouveau souffle. Ce décalage entre les thèmes abordés et les attentes d’ouverture vers l’avenir est probablement une des causes du désintérêt des français pour cette campagne. C’est de notre avenir dont il devrait être question. Je soutiens le candidat qui tient la barre pendant la tempête mais comme de nombreux français j’ai le souci du nouveau cap qu’il nous faudra tenir pour mettre la France sur les rails de la mondialisation. Ce qui me rassure c’est que la période électorale ne s’arrête pas le 6 mai, elle continue jusqu’au mois de juin. On ne doit pas éluder cette 2ème séquence politique. C’est la séquence des territoires, celle de la proximité et de la confiance. La plupart des candidats-députés emboîteront le pas de leurs candidats-présidents en récitant benoîtement les bréviaires nationaux de leurs partis ; dans le sillage de nos familles politiques nous devrons avoir le courage d’aller bien au delà ; de mettre dans nos campagnes cette dose de discernement et de liberté qui permettra d’introduire dans le débat des idées nouvelles sur les sujets essentiels de développement, d’emploi et d’avenir. Les candidats qui s’engageront sur cette voie seront écoutés par les populations. Cette campagne inspirera un formidable renouveau des idées par la base si elle fixe un cap qui réconcilie les échelles locales et globales. Je compte bien aller dans ce sens et mobiliser tous ceux qui auront la même audace pour inscrire résolument leur engagement au croisement des préoccupations locales et des perspectives d’avenir.
C’est vrai que JC Fromantin a un discours revigorant : la confiance, l’exemplarité, la liberté, la vérité, la croissance, la compétitivité, les territoires, sont ses mots et ce sont des mots positifs, qui donnent envie.
C’est aussi un langage moderne qui nous change des antiennes habituelles.
C’est un langage jeune et dynamique qui nous donnent envie d’avancer, de construire l’avenir.
Un souffle nouveau….
Belle analyse que je partage comme je partage l’idée qui consiste à dire que la plupart de nos hommes politiques, les candidats à l’élection présidentielle notamment ont une vision très court-termiste des choses qui les poussent finalement à focaliser leurs propositions sur le traitement des effets et non des causes. C’est une vision très consumériste sous l’angle « faisons plaisir aux clients immédiatement, satisfaisons leurs envies du moment, on verra ensuite… ». Les clients sont une fois les citoyens, une fois l’Europe, les financiers toujours, le tout dans un modèle à bout de souffle que très peu ont le courage de remettre en cause alors que c’est évidemment cela qu’il faudrait faire. Il est frappant de voir le décalage de plus en plus grand entre une évolution incroyablement limitée du discours et des idées politiques depuis 30 ans et celle du monde réel qui lui, change à la vitesse de la lumière. Les français le savent mais que leur propose-t-on? Quels choix réels leur sont donnés? La réponse est: « pas grand chose! ». Il en résulte une forme de fatalisme et d’apathie dont les taux d’abstention aux élections constituent malheureusement une dramatique illustration. De ce point de vue, la montée de JL.Mélenchon observée actuellement dans les sondages montre que si nous savons les réveiller, nos concitoyens adhèrent car ils ont besoin de pouvoir se projeter. il est évidemment très regrettable que cela se produise à travers un candidat véhiculant un projet de société absurde, dangereux et totalement insensé au regard du monde global dans lequel nous vivons mais cela a moins le mérite de démontrer qu’il est possible de faire bouger nos compatriotes si nous sommes capables d’apporter du sens aux choses. C’est pour ces raisons que les élections législatives seront effectivement capitales. C’est pour ces raisons que je soutiens votre combat politique car comme vous le dites, le renouveau ne viendra que par l’acceptation réaliste de l’évolution du monde et par les idées qui permettront de transformer notre société afin qu’elle s’adapte à la nouvelle donne, qu’elle cesse de voir tout cela à travers le prisme de la peur, qu’elle prenne conscience de ses incroyables ressources et qu’elle se rende ainsi compte des formidables opportunités que génèrent ces transformations.
Vous avez raison de pointer le manque de vision et d’audace dans cette campagne D’ailleurs cela a été relevé par toute la presse étrangère. Où est la vision à long terme? j’ai bien peur que les législatives ne donnent pas plus d’impulsion car les candidats sont paralysés par leurs partis.
Candidat de la circonscription voisine de Clichy-Levallois, je souscris pleinement à ce propos de Jean-Christophe Fromantin. Nous avons besoin de renouveau, de modernité pour créer les bases d’une économie solide et solidaire au service de tous. Ce ne sont pas les candidats des années 80, produits de partis politiques qui s’essoufflent, qui vont nous permettre de construire la France du 21ème siècle!